PhilEAs

L'association des étudiant.e.s en philosophie de l'Université de Genève

Activités

L'association PhilEAs organise des conférences, publie des articles, représente les étudiants à la "commission mixte" et met à disposition des informations utiles aux études de philosophie.

 

Comité de l'association

  • Présidente : Anna Garoflid 
  • Vice-présidente : Julie Hämmerli  
  • Secrétaire : Sasha Orphée Calame 
  • Vice-secrétaire : Eliott Henchoz 
  • Trésorier : Michael Frederico Balmer  
  • Responsable communication : Marija Kudriavceva  

Le cycle de conférences 2023 est organisé par Julie Hämmerli et Florian Gatignon.


Rester au courant

Sur sa page web, PhilEAs écrit: "Pour rester au courant des activités au sein du département, nous vous encourageons vivement à vous inscrire à notre mailing liste. Il existe également un groupe WhatsApp – pour le rejoindre, nous vous prions d’envoyer un email à phileas@unige.ch avec votre numéro de téléphone."


Activités

PhilEAs édite une revue d'étudiants, le iPhilo, qui a connu déjà 11 numéros. 

PhilEAs était également impliqué dans l'organisation de la Lake Geneva Graduate Conference.


Cycle de conférences automne 2023

Chaque semestre PhilEAs organise des conférences ouvertes à toutes et tous, mais qui visent particulièrement les étudiant(e)s de philosophie. En effet, ces conférences se veulent accessibles et nul n’a besoin d’avoir fini son bachelor en philosophie pour comprendre les sujets abordés. Les personnes en première année sont plus que bienvenues! Chaque conférence se termine par un repas avec la conférencière ou le conférencier.

Les conférences ont lieu le jeudi à 18 h 15 en PHIL201.

  • 16 novembre – Olivier Massin (Neuchâtel), Libéralisme et conservatisme
  • 7 décembre – Patrick Engisch (Genève), Esthétique et théorie des valeurs
  • 14 décembre – Benjamin Matheson (Berne), The Dangers of Taking Responsibility

Information utiles

"Les grands classiques": suggestions de lecture pour les étudiants débutants, très bien faites

"Continental vs. analytique": suggestions de lecture à propos de ce sujet toujours brûlant

"Qu'est-ce un sophisme?": présentation des "fallacy files" 


Cycle de conférences printemps 2023

20 avril – Robin BianchiDeux doctrines de la causalité de l’agent

Considérez les énoncés suivants : « La bombe a causé la destruction du pont » ; « L’explosion de la bombe a causé la destruction du pont » ; « Booth a causé la mort de Lincoln » ; et « Le tir de Booth a causé la mort de Lincoln ». Ces énoncés suggèrent que les objets, tels que les bombes ou les personnes, font partie de la catégorie ontologique des causes, au même titre que les évènements, comme le tir de Booth et l’explosion de la bombe. À première vue, le fait que les objets et les personnes puissent être des causes n’a rien de particulièrement surprenant. Cependant, les philosophes du XXe siècle ont fait preuve d’une extrême méfiance à l’égard de cette idée. Une majorité de philosophes ont trouvé l’idée même de causalité par des objets ou des agents inintelligible, à tel point que les théories standards de la causalité présupposent que les entités reliées comme causes à effets sont des évènements, ou encore des faits, des propriétés ou des états. Pourtant, cette hostilité à l’égard de la causalité des objets est relativement récente ; la causalité agentielle semble, au moins jusqu’à Thomas Reid (1710-1796), avoir été la norme, et non le mystère. La mise à l’écart des objets et des agents de la catégorie de cause est-elle justifiée ?

Un nombre grandissant de philosophes, les agentialistes (agent-causalists), soutiennent que non, et cherchent à réhabiliter l’idée de causalité agentielle (par des agents) et/ou substantielle (par des substances). Ces derniers se divisent en deux familles ou doctrines : l’une, l’agentialisme classique, insiste sur la particularité de la causalité agentielle dans l’ordre causal, l’autre, le nouvel agentialisme, met en avant son omniprésence. Dans cette présentation, je soutiendrai que si nous devons être agentialiste, nous devons rejeter la première doctrine au profit de la seconde. J’appuierai mon propos en montrant que le nouvel agentialisme s’avère plus résistant aux objections traditionnelles contre la causalité des substances que l’agentialisme classique.


27 avril – Joshua BabicEspace, modalité et équivalence
Le substantialisme est la thèse selon laquelle il existe une entité telle que l’espace, en plus des objets matériels qui s’y trouvent (particules, champs, etc.).  Au contraire, le relationalisme est la thèse selon laquelle il n’y a que des objets matériels qui se trouvent dans diverses relations spatiales entre eux. Il n’existe pas d’entité supplémentaire dans laquelle ces objets sont situés.

L’argument principal en faveur du substantialisme est que l’existence de l’espace (ou de l’espace-temps) semble être indispensable pour définir même les notions physiques les plus élémentaires (position relative, mouvement, accélération, etc.). Le principal défi pour les relationalistes est donc de donner un sens à ces notions sans faire référence à l’espace. C’est ce que [Field 1984] appelle « le problème des quantités ».

Dans cette conférence,  je vais donner une introduction au débat entre les substantialistes et les relationalistes.  Je vais ensuite explorer l’option d’utiliser des notions modales pour résoudre le problème des quantités. En particulier, je me concentrerai sur le relationalisme de [Manders 1982], selon lequel on peut se passer de points d’espace en faveur de configurations possibles de particules. Nous verrons que, bien que l’approche de Manders résolve le problème des quantités, la théorie qui en résulte est moins parcimonieuse, donc moins préférable, que le substantialisme classique.


17 mai – Elliot Paul – Clarity and Cartesian freedom
(mercredi 17 mai, en Phil211)

According to a common-sense assumption, freedom requires alternative possibilities: you do something freely only if you have a two-way power either to do that thing or to refrain from doing it. I argue that Descartes rejects this assumption in an intriguing way. In his view, clarity compels assent—i.e. when you perceive something with complete clarity, you cannot refrain from assenting to it—and yet, he holds, you assent to it freely. How could this be? The key is to see that clarity is rationally compelling. Clarity does not coerce assent by brute force; rather it provides reason for assent, and so you assent irresistibly because you are, to that extent, rational by nature. Your rational nature makes you what you are (it constitutes a self), so when you assent to clarity, rationally and irresistibly, it is an act of self-determination—and freedom just is the power of self-determination. Clarity simultaneously compels you and sets you free.