L’enfer c’est les autres

L'existence ou la réalité d'une chose ou d'un phénomène dépend de son contexte ou de sa relation avec d'autres choses.

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    Le concept d'existence relative peut être associé autant au relativisme, qu’au concept de perception, qui implique que notre perception de la réalité dépend de notre expérience personnelle, de nos croyances et de nos attentes.

    L’existence relative que nous pouvons avoir vis à vis des autres ou de nous-même prend en compte le caractère dépendant et contextuel de l'existence et de la réalité des choses, qui peut varier selon les domaines de la connaissance et les perspectives philosophiques.

     

    Si ma connaissance de l'autre est relative, elle est surtout influencée par le contexte dans lequel je connais, ainsi que par mes propres expériences, croyances et préjugés. En d'autres termes, ma perception et ma compréhension de l'autre dépendent de nombreux facteurs, tels que la culture, la langue, l'éducation, l'histoire personnelle, la situation sociale, etc.

     

    Le relativisme peut également jouer un rôle dans la connaissance de l'autre. Selon cette perspective, la connaissance que j'ai de l'autre n'est pas absolue ou universelle, mais plutôt relative à mon propre lecture du contexte culturel, social, historique, personnel... Par conséquent, ma compréhension de l'autre peut être différente de celle d'une autre personne qui la rencontre dans un autre contexte. Cette connaissance de l'autre peut également être limitée par les barrières de la communication et de la compréhension. Par exemple, les différences linguistiques, culturelles ou de perception peuvent rendre difficile la compréhension de l'autre, même si j'essaie de me mettre à sa place et de comprendre ses points de vue. Ces biais cognitifs et culturels soulignent également l'importance de la tolérance, de l'empathie et de l'ouverture d'esprit dans les relations ou dialogues interpersonnelles et interculturelles.

     

    L'expérience du dialogue est une expérience de communication interactive entre deux ou plusieurs personnes qui cherchent à échanger des idées, des opinions et des points de vue dans un esprit de compréhension mutuelle et de collaboration. Le dialogue peut avoir lieu dans différents contextes, tels que la sphère publique, la vie professionnelle, les relations interpersonnelles ou les contextes interculturels, et implique généralement une écoute attentive et un respect mutuel. Il peut permettre aux participants d'apprendre les uns des autres, de partager des connaissances et des expériences, et de construire des ponts entre des perspectives différentes. Le dialogue peut également aider à résoudre des conflits, à clarifier des malentendus et à renforcer les relations interpersonnelles.

     

    L'expérience du dialogue peut être enrichissante et stimulante pour notre relativisme, mais elle peut également être difficile et exigeante, car elle implique souvent de sortir de sa zone de confort et de faire face à des perspectives différentes ou même opposées. Le dialogue peut également être perturbé par des obstacles tels que les préjugés, les stéréotypes, les malentendus, les conflits d'intérêts ou les différences de pouvoir.

     

    Cette communication interactive qui peut être bénéfique pour les participants et pour la société dans son ensemble, car elle permet de construire des ponts entre les perspectives différentes, de renforcer la compréhension mutuelle et de favoriser la collaboration, de surmonter les obstacles qui peuvent se présenter et d’éviter l’approximatif.

    L'indispensable approximation est l'idée que, dans de nombreux domaines de la vie, il est impossible d'atteindre une connaissance absolue ou une certitude totale, mais que nous devons plutôt nous contenter d'approximations ou d'estimations qui sont suffisamment précises pour être relatif.

     

    Cette idée est particulièrement pertinente dans les domaines scientifiques et techniques, où les résultats de l'expérience ou de la mesure peuvent être affectés par des erreurs, des incertitudes ou des limitations des instruments de mesure. Dans de tels cas, les scientifiques et les ingénieurs doivent travailler avec des approximations ou des modèles qui sont suffisamment précis pour répondre aux besoins pratiques, mais qui ne sont pas nécessairement absolument exacts.

     

    En guise de relativisme, on rencontre couramment l'indispensable approximation dans les relations humaines, la politique, la philosophie ou l'art. Dans ces domaines, il est souvent difficile d'atteindre une compréhension complète ou une certitude absolue, car ils sont influencés par de nombreux facteurs subjectifs et contextuels. Cependant, même si nous ne pouvons pas atteindre une connaissance absolue, nous pouvons encore utiliser des approximations ou des modèles qui sont suffisamment précis pour nous aider à naviguer dans ces domaines.

     

    L'approximation se contente d'estimer les choses, plutôt que d'essayer d'atteindre une certitude totale. Cette idée souligne l'importance de la tolérance et de la flexibilité dans la façon dont nous pensons, agissons et transmettons nos valeurs.

    Les valeurs peuvent être toutefois également considérées comme des limites, dans le sens où elles définissent les normes et les principes auxquels nous adhérons et qui nous guident dans nos actions et nos choix. Les valeurs sont des idéaux ou des convictions que nous considérons comme importants et qui orientent nos comportements et nos jugements moraux.

     

    En ce sens, les valeurs définissent l’acceptable ou inacceptable, le juste ou injuste, le bon ou mauvais, etc. Si nous adhérons à la valeur de la justice, cela peut nous faire rejeter les pratiques ou les systèmes qui sont discriminatoires ou qui favorisent certains groupes au détriment d'autres. De même, si nous adhérons à la valeur de l'empathie, cela peut nous inciter à être plus sensibles aux besoins et aux souffrances des autres.

     

    Les valeurs peuvent également être sources de conflits et de controverses, car elles peuvent différer d'une personne à l'autre ou d'une culture à l'autre. Dans certains cas, les valeurs peuvent même être utilisées pour justifier des actions qui sont considérées comme inacceptables ou injustes par d'autres, orientant nos comportements et nos jugements moraux.